vendredi 2 mai 2014

Hépatites B et C : Immigrants et réfugiés (au Ca)


Hépatites B et C
Actuellement, le dépistage des hépatites B et C n’est pas requis pour l’évaluation des demandes d’immigration ou du statut de réfugié au Canada. Cependant, la prévalence de l’infection chronique à l’hépatite B est beaucoup plus élevée en Asie, en Afrique, en Europe de l’Est et en Amérique latine qu’au Canada. Chez les personnes asymptomatiques venant de régions à prévalence élevée, le dépistage de l’hépatite B devrait se faire soit pour le portage de l’antigène de surface de l’hépatite B et les anticorps dirigés contre l’antigène de surface de l’hépatite B (pour déceler l’immunité), ou par les anticorps dirigés contre le noyau de l’hépatite B (pour déceler une exposition antérieure au virus). Selon les résultats obtenus aux tests de dépistage, envisager d’autres analyses pour l’hépatite B. Les membres d’un même foyer et les contacts sexuels d’un porteur de l’hépatite B devraient également être évalués. Les personnes qui n’ont pas été exposées à l’hépatite B ou celles qui ne sont pas déjà immunisées devraient recevoir une série de trois doses du vaccin contre l’hépatite B (voir le Guide canadien d’immunisationNote de bas de page 14 et le chapitre « Infections au virus de l’hépatite B »).
La prévalence de l’infection chronique à l’hépatite C est beaucoup plus élevée en Asie, en Afrique et dans la région méditerranéenne qu’au CanadaNote de bas de page 15. L’hépatite C se transmet essentiellement par voie parentérale. En Europe, une hausse dans la transmission de l’hépatite C a récemment été signalée chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes qui ne sont pas des utilisateurs de drogues injectables. Cette hausse est associée à la pratique du « fisting » et aux infections dûes à la LGV, au VIH et à d’autres ITSNote de bas de page 16Note de bas de page 21. Comme pour tous les patients, l’hépatite C est à envisager chez tous les immigrants et réfugiés présentant l’un des facteurs de risque suivantsNote de bas de page 19Note de bas de page 32 :
  • tout antécédent d’utilisation de drogues injectables;
  • le fait d’avoir reçu du sang ou des produits sanguins contaminés dans certains pays, même après 1990, à cause d’un contrôle de la qualité insuffisant dans les laboratoires ou le dépistage inadéquat des dons de sang;
  • le fait d’avoir reçu une intervention (p. ex., injection, chirurgie, transfusion, rituels cérémoniels, acupuncture) impliquant le partage de matériel contaminé dans certains pays où la prévalence du virus de l’hépatite C (VHC) est élevée;
  • l’exposition à l’hépatite C en milieu carcéral;
  • piqûre accidentelle avec des aiguilles ou objets tranchants contaminés;
  • le tatouage ou le perçage corporel réalisés avec du matériel non stérile;
  • l’hémodialyse;
  • le partage d’outils personnels contaminés par du sang, appartenant à des personnes infectées par le VHC (p. ex., rasoir, coupe-ongles, brosse à dents);
  • le partage de matériel pour renifler des drogues;
  • l’infection à l’hépatite B;
  • l’infection au VIH;
  • dans le cas d’un nourrisson, le fait que la mère soit infectée par le VHC;
  • une hépatopathie non diagnostiquée.
L’hépatite C n’est généralement pas facilement transmise sexuellement. Par ailleurs, le risque d’hépatite C est légèrement plus élevé chez les personnes qui présentent les facteurs de risque suivants :

  • un partenaire sexuel atteint du VHC;
  • des partenaires sexuels multiples;
  • des co-infections par le VIH et d’autres ITS;
  • la pratique de relations sexuelles anales.

*

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire