mardi 10 décembre 2013

Le cerveau a un sexe !

12-2013

Les cerveaux féminins et masculins ne seraient pas connectés de la même manière, révèlent les chercheurs de l'université de Penn Flickr
Les cerveaux féminins et masculins ne seraient pas connectés de la même manière, révèlent les chercheurs de l'université de Pennsylvanie.
Les femmes auraient une mémoire supérieure, alors que les hommes ne seraient scientifiquement pas capables de faire deux choses à la fois, révèle une étude américaine.  
On connaît la chanson... Les femmes sont « multitâches », alors que les hommes, eux, seraient incapables de faire plusieurs choses à la fois. Et si c’était scientifiquement prouvé ? Une étude américaine publiée dans la prestigieuse revue scientifique Proceedings of National Academy of Sciences, paraît conforter ce vieux stéréotype quant aux aptitudes et comportements, propres à chacun des deux sexes.
Cette recherche (1) affirme que les cerveaux des hommes et des femmes sont branchés de façon dissemblable. « Nos cartes montrent des différences frappantes dans l'architecture du cerveau humain, [...] expliquant pourquoi les hommes excellent dans certaines tâches et les femmes dans d'autres », relève Ragini Verma, l’une des auteurs de ces travaux.
Ainsi, chez l’homme, il y aurait une plus grande connectivité entre le devant du cerveau, siège de la coordination de l'action, et l'arrière où se trouve le cervelet, important pour l'intuition.
Une telle connectivité suggère que le cerveau de l’homme est structuré pour faciliter les échanges d'informations entre le centre de la perception et celui de l'action.
Quant aux femmes, les branchements relient l'hémisphère droit, où siège la capacité d'analyse et de traitement de l'information, à l'hémisphère gauche, centre de l'intuition. Ce qui le rend supérieur aux hommes en ce qui concerne la capacité d'attention, la mémoire des mots et des visages. Mais les hommes les surpassent en capacité et vitesse de traitement de l'information.
D’après Ragini Verma, il apparaît que les hommes sont plus aptes à apprendre et à exécuter une seule tâche, comme faire du vélo ou du ski. Les femmes, elles, ont une mémoire supérieure et une plus grande intelligence sociale qui leur permettent d’exécuter de multiples tâches. « Les cartes détaillées du connectome (plan complet des branchements cérébraux, NDLR) dans le cerveau vont non seulement nous aider à mieux comprendre les différences dans la manière dont les hommes et les femmes pensent, mais aussi nous donner un plus grand éclairage sur les causes des troubles neurologiques souvent liés au sexe de la personne. » Les prochaines recherches devront identifier plus précisément les connexions neuronales spécifiques à un sexe et celles qui sont communes aux deux.
(1) L'étude menée par l'université de Pennsylvanie a porté sur 949 personnes (521 femmes et 428 hommes) âgées de 9 à 22 ans.
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9834 Les connexoins sont différentes selon le cerveau masculin (haut) et féminin (bas)

L'étude ne fait pas l'unanimité

Si cette étude vient confirmer un certain nombre de travaux et de clichés…elle ne fait pas l’unanimité. Dans le monde scientifique, plusieurs voix s’élèvent déjà pour contester ces résultats, expliquant que le cerveau est trop complexe pour le réduire à de telles généralisations. « On sait depuis longtemps qu’il existe des différences entre les deux sexes dans le fonctionnement du corps humain, le cerveau n’y échappe pas », confirme Heidi Johansen-Berg, spécialiste en neurosciences à l’université d’Oxford. Interrogée par la BBC, elle exhorte cependant les scientifiques « à ne pas tirer de conclusions hâtives car les connexions cérébrales nécessitent des recherches plus poussées ».

« Les approches mathématiques sont utiles pour identifier des différences entre les groupes, mais il est souvent difficile d’interpréter ces différences en termes biologiques », conclut-elle. « Au cours d’une vie où l’être humain apprend en permanence, les connexions au sein du cerveau peuvent évoluer », explique la scientifique. L’acquis, notamment les différences d’éducation entre les filles et les garçons, transforme assez profondément l’inné. Ce qui ne permet pas de savoir, a posteriori, si les femmes étaient multitâches depuis leur naissance, ou si elles le sont en partie devenues, pour faire face, entre autres, à leurs obligations domestiques !
http://madame.lefigaro.fr/societe/letude-fait-pas-lunanimite-041213-633604

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Les femmes ne sont pas plus «multitâches» que les hommes

Mots clés : psychologie
Par figaro iconMarc Mennessier - le 24/10/2012
Une étude suédoise remet en cause ce mythe pseudo-scientifique.


«On voit bien que tu es un homme: tu es incapable de faire plusieurs choses à la fois!» Ce jugement à l'emporte-pièce asséné, le plus souvent sur le mode taquin, par la gente féminine à tout homme qui s'avère incapable, par exemple, de répondre à une question alors qu'il est déjà au téléphone, devant son ordinateur en train de manger un sandwich, est monnaie courante. Pourtant, ce mythe pseudo-scientifique selon lequel les femmes ont, à la différence de leurs homologues masculins, la faculté de mener plusieurs tâches de front, vient d'être battu en brèche par une étude à paraître dans la revue Psychological Science.
«Nos résultats montrent, au contraire, que les hommes sont meilleurs dans la gestion de plusieurs tâches que les femmes», révèle Timo Mäntylä, professeur de psychologie de l'université de Stockholm, dans un communiqué, publié ce mercredi.

En fonction du cycle menstruel

L'étude, soumise à 160 personnes âgées de 20 à 43 ans, était basée sur un test consistant à faire des relevés sur trois chronomètres partant de temps différents et s'écoulant à des rythmes différents. Simultanément, les participants devaient surveiller le défilement de noms communs suédois et cliquer sur une souris d'ordinateur dès qu'un mot revenait. Enfin, les chercheurs ont fait un parallèle entre les performances des femmes et leur cycle menstruel.
«Les résultats ont montré une différence claire dans la capacité à gérer plusieurs tâches en faveur des hommes quand les femmes sont en phase d'ovulation», explique M. Mäntylä. En revanche, et tout aussi curieusement, les performances étaient les mêmes lorsque les femmes qui ont participé à l'expérience étaient en phase de menstruation. Un constat, sans explication pour l'instant.
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Le cerveau des femmes plus actif que celui des hommes

Mots clés : cerveau, femmes, hommes
Par figaro iconCharlotte Menegaux - le 18/11/2010
Une chercheuse canadienne est arrivée à la conclusion que le cerveau masculin parvenait mieux à se reposer que celui des femmes. Elle livre ses explications au Figaro.fr .


Voilà une étude qui risque bien de réveiller quelques poncifs… La chercheuse canadienne Adrianna Mendrek, du Département de psychiatrie de l'Université de Montréal et du Centre de recherche Fernand-Seguin de l'hôpital Louis-H. Lafontaine, livre en substance ce constat : le cerveau des femmes est plus actif que celui des hommes.
Entre autres banalités on entend souvent que les hommes savent, mieux que les femmes, ne penser à rien. Cette «vertu» pourrait en réalité fait reposer sur un fait neurologique bien réel. Au repos, l'activité neuronale du cerveau appelé «réseau par défaut» est en effet plus grande chez les femmes que chez les hommes.
Est-ce à dire que le cerveau des femmes ne se repose jamais ? «En réalité, tous les cerveaux sont en perpétuelle activité, répond la chercheuse au Figaro.fr. C'est une question de niveaux, mais on peut dire en effet que le cerveau des hommes se repose plus et mieux que celui des femmes».

«Les femmes étaient dans l'auto-évaluation»


Adrianna Mendrek tient toutefois à préciser que «cette découverte a été faite un peu par hasard, dans un contexte bien précis, et qu'elle mérite davantage d'investigations». Spécialiste de la schizophrénie, la chercheuse réalisait une étude sur des sujets atteints de cette maladie pour comparer leur activité cérébrale en activité et au repos, en fonction des sexes. Comme pour toute étude clinique, il est conseillé de disposer d'un panel de sujets sains pour pouvoir comparer les résultats.
C'est ainsi que 42 hommes et femmes non schizophrènes et âgés de 25 à 45 ans, se sont retrouvés à accomplir une tâche de rotation mentale à partir d'une figure à trois dimensions pendant que leur activité cérébrale était mesurée par résonance magnétique. La même mesure d'activité neuronale était prise pendant que les sujets se reposaient entre deux exercices. Constat de la chercheuse et de son équipe : «Au repos, les femmes étaient dans l'auto-évaluation de ce qu'elles venaient de faire, et se projetaient dans ce qu'elles devraient réaliser ensuite, alors que les hommes parvenaient complètement à se détendre».

«Pression sociale»


«Nous ne sommes pas encore en mesure de dire quelle part a la pression sociale et quelle autre part ont les hormones biologiques dans cette différence, avance Adrianna Mendrek. Dans notre société actuelle, les femmes sont constamment préoccupées par plusieurs tâches et doivent gérer davantage de choses que les hommes, aussi ce résultat n'est-il guère surprenant.»
Des mesures de taux d'œstrogènes et de testostérone ont été faites durant cette étude. Reste à l'équipe d'essayer d'établir un lien avec les mesures d'activité observées, pour en définir le rôle exact. Et déterminer ainsi la part des hormones et celle de la «pression sociale»» dans la plus grande activité cérébrale des femmes au repos. Pour l'heure, les résultats de cette étude ne sont pas encore publiés.
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