jeudi 28 février 2013

Prévisions d’hiver 2012-2014: sortie progressive de la zone de turbulences

22-2-13
Référence: IP/13/151 Date de l'événement: 22/02/2013 Exporter pdf PDF word DOC
Commission européenne
Communiqué de presse
Bruxelles, le 22 février 2013
Prévisions d’hiver 2012-2014: sortie progressive de la zone de turbulences
Alors que la situation des marchés financiers dans l’UE s’est améliorée considérablement depuis l’été dernier, l’activité économique a été décevante au second semestre de 2012. Toutefois, les principaux indicateurs laissent penser que le PIB a désormais atteint un niveau plancher dans l’UE et que l’activité économique devrait connaître une accélération progressive. Dans un premier temps, c’est le renforcement de la demande extérieure qui entraînera la reprise de la croissance. Les investissements et la consommation intérieurs devraient se redresser plus tard dans l’année et, d’ici à 2014, on s’attend à ce que la demande intérieure devienne le principal moteur de la croissance du PIB.
Compte tenu de la faiblesse de l’activité économique enregistrée vers la fin de l’année 2012, le point de départ pour l’année en cours se situe à un niveau faible. Cette situation, combinée à un retour de la croissance plus progressif qu’on ne le prévoyait antérieurement, conduit à projeter, pour l’UE, une faible croissance annuelle du PIB de 0,1 % en 2013 et, pour la zone euro, une contraction de -0,3 %. L’évolution trimestrielle du PIB est un peu plus dynamique que ne le suggèrent les chiffres annuels; au quatrième trimestre de 2013, on devrait enregistrer une croissance du PIB de 1,0 % par rapport au niveau atteint dans l’UE au dernier trimestre de 2012, et de 0,7 % par rapport à ce même niveau dans la zone euro.
Le contraste entre l’amélioration de la situation des marchés financiers et la faiblesse des perspectives macroéconomiques pour 2013 est dans une large mesure dû au processus d’ajustement des bilans, qui continue de peser sur la croissance à court terme. À mesure que ce processus avancera, il renforcera également la base de la croissance en 2014, qui devrait s’établir à 1,6 % dans l’UE et à 1,4 % dans la zone euro.
Olli Rehn, vice-président de la Commission chargé des affaires économiques et monétaires et de l’euro, a déclaré à ce sujet: «Le rééquilibrage en cours de l’économie européenne continue à peser sur la croissance à court terme. Nous pouvons résumer la situation actuelle de la manière suivante: Les données «dures» de la fin de l’année écoulée sont décevantes, certaines données «molles» des derniers temps sont plus encourageantes et les investisseurs manifestent un regain de confiance dans l’avenir. L’action politique déterminée engagée récemment prépare la voie à une reprise économique. Nous devons maintenir le cap des réformes et éviter tout essoufflement susceptible de contrecarrer le retour de la confiance qui est en cours, retardant la reprise indispensable de la croissance et de la création d’emplois.»
Reprise progressive attendue de la consommation et des investissements
Les mesures politiques importantes adoptées depuis l’été dernier ont fait évoluer l’appréciation portée par les marchés sur la viabilité de l’UEM et la viabilité de la situation budgétaire de ses États membres.
La combinaison d’un ralentissement conjoncturel, de l’incertitude et de l’ajustement prolongé des bilans, ainsi que d’un redéploiement des ressources dans l’ensemble de l’économie – typique des lendemains d’une crise financière profonde – freine actuellement la consommation et l’investissement intérieurs. Le retour de la confiance des ménages et des entreprises devrait toutefois réduire l’impact négatif de ces facteurs. L’apaisement des tensions sur les marchés financiers devrait se traduire par de meilleures conditions de prêt, ce qui devrait ouvrir la voie à un retour progressif de la croissance de la consommation et des investissements dans le courant de l’année 2013.
L’actuelle faiblesse de l’activité économique devrait entraîner cette année une aggravation du chômage, dont le taux devrait passer à 11,1 % dans l’UE et à 12,2 % dans la zone euro.
Étant donné que l’influence de l’augmentation des prix de l’énergie sur l’inflation devrait s’amoindrir, l’inflation des prix à la consommation dans l’UE devrait reculer progressivement dans le courant de 2013 et se stabiliser à environ 1,7 % dans l’UE et à 1,5 % dans la zone euro l’année prochaine.
Progression de l’assainissement budgétaire
Les mesures budgétaires de grande ampleur que les États membres sont occupés à mettre en œuvre devraient entraîner une nouvelle réduction des déficits budgétaires globaux à 3,4 % dans l’UE et à 2,8 % dans la zone euro en 2013. La réduction du solde budgétaire structurel devrait progresser cette année à un rythme légèrement inférieur à celui observé en 2012. L’assainissement budgétaire en cours limite la hausse des ratios de la dette au PIB, qui devraient connaître une nouvelle légère augmentation en 2013, la croissance du PIB restant modérée.
Si les risques à la baisse pour les perspectives de croissance demeurent prépondérants, la répartition des risques est devenue nettement plus équilibrée. La mise en œuvre effective de politiques destinées à renforcer l’Union économique et monétaire et à encourager les ajustements nécessaires est cruciale pour écarter le risque d’une nouvelle aggravation de la crise des dettes souveraines. D’autres risques de dégradation sont liés à la faiblesse du marché du travail, qui affecte à son tour la demande intérieure et ralentit la dynamique de réforme, ainsi qu’aux défis budgétaires à moyen terme pour les États-Unis et le Japon, qui restent de grande ampleur. Des possibilités que la croissance du PIB soit supérieure aux projections pourraient se matérialiser si les progrès réalisés dans la résolution des crises et les réformes structurelles sont plus rapides que prévu, et/ou que le retour de la confiance est plus franc que prévu. Quant aux risques relatifs aux perspectives d’inflation, ils paraissent équilibrés.
Le rapport détaillé peut être consulté à l’adresse suivante:
Contacts :
Simon O'Connor (+32 2 296 73 59)
Vandna Kalia (+32 2 299 58 24)
Audrey Augier (+32 2 297 16 07)

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