25 mai 2012
L'OCDE
lance un "indicateur du vivre mieux", qui permet à chacun de comparer
la qualité de vie dans 36 pays développés, en fonction des critères
qu'il juge les plus importants.
Ça bouge au pays des indicateurs ! L’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a présenté cette semaine l’indice du "vivre mieux", un indicateur qui introduit une forme de subjectivité dans l’univers glacé des indicateurs économiques.
Contrairement au PIB, qui ne mesure que la richesse produite dans un pays, cet indice prend en compte le bien-être
de ses habitants, à travers toute une série de critères : leur
satisfaction l’égard de leur logement, l’importance des liens sociaux et
de l'engagement civique, la qualité de l’environnement, le sentiment de
sécurité…
Si certains de ces critères, comme le niveau de revenus, sont immédiatement compréhensibles, d'autres, comme le "niveau de satisfaction à l'égard de la vie",
s'avèrent plus surprenants. Ce critère se fonde sur une note de 1 à 10
attribuée par les personnes à leur vie - 6,6/10 en moyenne dans les pays
de l'OCDE.
Mais surtout, au-delà de cette diversité de critères,
l'indice du vivre-mieux permet à chacun de comparer la situation d'un
pays développé à l'autre en modulant le poids de chacune des variables,
en fonction de l’importance qu’il lui accorde. Les choix de vie de
chacun peuvent être donc pris en compte : priorité donnée à l’éducation,
valorisation du temps libre, obsession du standing que permet un haut
revenu...
Ainsi, si l'on ne prend en compte que le facteur de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée,
c'est le Danemark qui arrive en tête des 36 pays développés, tandis que
le Mexique obtient le bonnet d'âne. Mais pour les conditions de
logement, les États-Unis et le Canada sont les mieux classés, la Turquie
le moins bien.
Pour le "sentiment de sécurité personnelle",
la France n'arrive qu'en 26e rang. Elle compte pourtant un taux
d'homicides plus faible que la moyenne des pays développés mais
seulement 65% des Français interrogés déclarent se sentir en sécurité
quand ils marchent seuls la nuit dans la rue, un chiffre inférieur à la
moyenne de l'OCDE.
Si l'on accorde le plus grand poids possible à tous les critères à la fois, c'est en Australie qu'il fait le meilleur vivre, mais le pays des kangourous est talonné par la Norvège, les États-Unis et la Suède.
On peut également introduire dans le classement le facteur "sexe",
qui permet notamment de découvrir que la satisfaction à l'égard de la
vie des Françaises est nettement plus basse que celle des Français.
Au-delà
de son aspect ludique, cet outil doit permettre de mieux comprendre ce
que souhaitent les personnes en fonction de leur âge, de leur sexe et de
leur nationalité, afin d'adapter les politiques publiques à leurs
aspirations.
Pour créer votre propre indicateur du vivre mieux sur le site de l’OCDE, c'est ici que ça se passe.
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