dimanche 20 mai 2012

Vers plus de dégressivité des allocations de chômage


mardi, 15 mai 2012


A partir du 1er novembre 2012, les allocations de chômage diminueront progressivement.

Cette mesure antisociale est la mise en oeuvre de l’accord de gouvernement fédéral. Ainsi, les allocations de chômage des chefs de ménage diminueront par phases de 12 %, celles des isolés de 17,5 % et celles des cohabitants, de 40 %.

La concertation sociale et les négociations menées au sein du Comité de gestion de l’ONEM auront certes permis d’adoucir certains aspects des mesures initiales. Mais cette dégressivité des allocations de chômage aura tout de même pour conséquence de pousser de plus en plus de personnes dans la pauvreté.
Tous les détails de la nouvelle réforme des allocations de chômage : dégressivité renforcée, périodes, montants, conditions, droits et obligations
Le front commun syndical continue à réclamer des emplois de qualité

http://www.fgtb.be/web/guest/news-fr/-/article/778195/&p_l_id=10624

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Réforme des allocations de chômage

lundi, 14 mai 2012


A partir du 1er novembre 2012, la dégressivité renforcée des allocations de chômage se met en place. Qu'est-ce qui change pour les chefs de ménage, isolés et cohabitants? Retrouvez ici les montants maximum et les nouvelles règles en matière de droit aux allocations de chômage, contrôle dispo, notion d'emploi convenable, complément d'ancienneté...


Dégressivité renforcée des allocations de chômage

En un coup d'oeil (allocations de chômage avec montants maximum)


Première période (= première année)

  • Phase 1 : les allocations seront plus élevées pendant les 6 premiers mois (65% du salaire perdu plafonné à 2370,76€ pendant les 3 premiers mois et 60% du salaire perdu plafonné à 2370,76€ pendant les 3 mois suivants).
  • Phase 2 : les allocations seront identiques aux allocations actuelles les 6 mois suivant (60% du salaire perdu plafonné à 2209,59€).

 

Deuxième période (= de 2 à 36 mois)

En fonction du passé professionnel, la deuxième période sera plus ou moins longue : de 2 mois à 36 mois.
  • Phase 1 et 2 : Pendant une période de 2 mois + 2 mois par année de passé professionnel (avec un maximum de 12 mois en tout), les allocations seront pareilles aux allocations actuelles de la 2ème période (60% du salaire perdu plafonné à 2064,81€ pour les chefs de ménage, 55% du salaire perdu plafonné à 2019,88€ pour les isolés, 40% du salaire perdu plafonné à 2019,88€ pour les cohabitants).
     
  • Phase 2 : Pendant les 24 mois suivants maximum (toujours par tranche de 2 mois supplémentaires par année de passé professionnel), les allocations diminueront chaque semestre pour tous les chômeurs (non plus uniquement pour les cohabitants) jusqu’au forfait. Cette dégressivité sera appliquée aux chômeurs actuels à partir du 1er novembre 2012.

 

Troisième période (= forfait)

  • chef de ménage : 1090€
  • isolé : 916€
  • cohabitant : 484€

 

Exceptions

  • Restent dans l’ancien système, certaines catégories de travailleurs, tels que :
  • les chômeurs qui ont travaillé 20 ans (augmentation progressive jusqu’à 25 ans d’ici 2017); 
  • les chômeurs dont l'incapacité de travail de min. 33% est reconnue; 
  • les isolés et chefs de ménage de plus de 55 ans; 
  • les travailleurs à temps partiel chefs de ménage et isolés (allocation garantie de revenus); 
  • les chômeurs temporaires.

 

Conditions de retour en première période

Pour revenir en première période si on est en 2ème ou 3ème période, et ce, quel que soit l’âge, il faudra justifier :
  • soit de 12 mois de travail à temps plein dans une période de 18 mois ;
  • soit de 24 mois de travail dans une période 33 mois s’il s’agit d’un temps partiel de 18 h/semaine ou mi temps (sans AGR) ;
  • soit de 36 mois de travail dans une période de 45 mois s’il s’agit d’un temps partiel de 12 h/semaine ou 1/3 temps (avec ou sans AGR)

 

Complément d’ancienneté

Le complément d’ancienneté sera octroyé aux nouveaux chômeurs à partir de 55 ans (au lieu de 50 ans actuellement) avec un passé professionnel de 20 ans.

Contrôle dispo

Age

Le contrôle de disponibilité sera étendu aux chômeurs :
  • jusqu’à 55 ans en 2013 
  • jusqu’à 58 en 2016 (et plus si les Régions le veulent)
Exception pour les prépensionnés (chômeurs avec complément d'entreprise) à partir de 56 ans.

Notion d'emploi convenable

  • après 3 mois de chômage, l’emploi ne doit plus correspondre au diplôme ou à la profession ;
  • la distance jusqu'à laquelle un travail est considéré comme acceptable passe de 25 à 60 km, quelle que soit la durée du déplacement.

Disponibilité passive

A partir de 2013, mes chômeurs (y compris les prépensionnés et pseudo-prépensionnés) âgés de 58 à 60 ans, doivent accepter toute offre d’emploi.
Nouvelle réglementation des allocations d'insertion (allocations d'attente)

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http://www.fgtb.be/image/image_gallery?uuid=e4a2df95-92ac-475f-9f24-b8377553270e&groupId=10134&t=1337006649460

 
http://www.fgtb.be/image/image_gallery?uuid=5b3bf2dc-745d-4b52-9641-0fadc0dda1ee&groupId=10134&t=1337006649476http://www.fgtb.be/image/image_gallery?uuid=64685a42-41eb-4950-b6f8-91e95e246d40&groupId=10134&t=1337006649460 ***

Le front commun syndical continue à réclamer des emplois de qualité

vendredi, 11 mai 2012

A partir du 1er novembre 2012, les allocations de chômage diminueront progressivement. Cette mesure, la plus antisociale, selon les trois organisations syndicales, est la mise en oeuvre de l’accord de gouvernement fédéral. Ainsi, les allocations de chômage des chefs de ménage diminueront (par phases) de 12 %, celles des isolés de 17,5 % et celles des cohabitants, de 40 %.

Les trois syndicats réaffirment leur opposition à toute dégressivité des allocations de chômage.

Heureusement, grâce à la concertation sociale et aux négociations menées au sein du Comité de gestion de l’ONEM, il a été possible d’adoucir certains aspects des mesures initiales. Ainsi, celles-ci ne s’appliqueront pas à des personnes ayant une carrière de 20 ans, qui ont 55 ans ou une incapacité de travail de minimum 33 %.

Mais suite à cette dégressivité des allocations de chômage, de plus en plus de personnes se retrouveront dans la pauvreté. Au bout d’un certain laps de temps, ces allocations seront inférieures à la norme de pauvreté européenne (de 31% pour les chefs de ménage et de  12 % pour les isolés) alors que la Belgique s’est engagée vis-à-vis de l’Europe à réduire, d’ici 2020, de 380.000 le nombre de personnes menacées de pauvreté. C’est inacceptable !

En outre, les syndicats constatent que ces mesures visent une diminution, voire une suppression des allocations, et un renforcement du contrôle, alors que l’objectif était de lier d’éventuelles mesures à une collaboration renforcée avec les Régions et les Communautés dans le but d’améliorer l’accompagnement, la formation, l’expérience professionnelle. Pour le front commun syndical, il n’est pas question de diminuer les allocations de chômage des chômeurs d’autant qu’on ne leur propose pas d’emploi de qualité.
La demande syndicale faite à tous les pouvoirs publics est, dès lors, plus que jamais, d’augmenter les investissements en matière d’accompagnement, de formation et d’expérience professionnelle (une étude récente de l’ONEM montre d’ailleurs à nouveau que les sanctions engendrent principalement une augmentation du nombre de personnes qui émargent aux CPAS).
A cet égard, les entreprises, qui n’arrêtent pas de se plaindre des pénuries sur le marché de l’emploi, doivent également faire des efforts et être mises devant leurs responsabilités. En adaptant par exemple leurs exigences de recrutement et leurs procédures de sélection au potentiel disponible, en particulier aux peu qualifiés, aux travailleurs plus âgés, aux allochtones et aux chômeurs dont la capacité de travail est réduite.
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