PARIS
(Reuters) - PSA Peugeot Citroën a annoncé jeudi son intention de
supprimer 8.000 postes supplémentaires sur ses sites français face à la
dégradation du marché automobile européen, et de fermer son usine
d'assemblage d'Aulnay-sous-Bois en 2014.
"Pour faire face à cette réduction durable d'activité en Europe, un projet de réorganisation des activités industrielles et de redéploiement des effectifs est présenté ce jour afin de restaurer la compétitivité du groupe et d'assurer son avenir", a expliqué Philippe Varin, président du directoire de PSA, dans un communiqué.
Pour réduire ses surcapacités, PSA a officialisé l'arrêt futur de la production à Aulnay, qui emploie actuellement 3.000 personnes et produit la petite Citroën C3. La production sera transférée sur l'usine voisine de Poissy (Yvelines), où environ la moitié des salariés d'Aulnay pourraient se voir proposer un reclassement. Pour l'autre moitié, PSA envisage un reclassement externe dans le bassin d'emploi d'Aulnay-sous-Bois.
Le groupe prévoit également un dispositif de "revitalisation" du site vers des activités liées à l'automobile pour en maintenir la vocation industrielle, sans plus de précision.
PSA compte également supprimer 1.400 emplois dans son usine de Rennes (Ille-et-Vilaine), qui compte un effectif total de 5.600 personnes, dans le cadre d'une réduction de la capacité du site.
"La production du site de Rennes, dédiée aux Peugeot 508 et Citroën C5 et C6, est affectée par la baisse du marché européen des grandes berlines", a expliqué PSA dans son communiqué. "Une réorganisation, en ligne avec les volumes de production prévisibles, est donc indispensable avant l'affectation d'un nouveau modèle et des investissements qui y sont liés."
L'alliance annoncée fin février entre PSA et le groupe américain General Motors pourrait également modifier les ambitions de PSA sur le segment des grandes routières.
En mai dernier, le directeur de l'usine de Rennes avait évoqué l'hypothèse d'un transfert de la production des grandes voitures du groupe chez son nouveau partenaire en Allemagne, en échange de modèles plus compacts.
Pour réduire ses coûts, PSA va également supprimer 3.600 emplois de structure - administration, recherche et développement et commerce - par départs volontaires sur l'ensemble de ses sites français.
Ces mesures viennent s'ajouter au milliard d'euros d'économies déjà engagé et aux 6.000 suppressions d'emplois déjà annoncées en Europe pour 2012 - dont 5.000 environ en France, jusqu'ici essentiellement parmi les intérimaires et les sous-traitants du groupe.
Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot
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