le 18 juillet 2012 à 10h52 , mis à jour le 18 juillet 2012 à 10h57
Relocaliser
en France 10.000 emplois dédiés à l'assistance technique des opérateurs
télécoms "coûterait en moyenne" 20 centimes par mois aux abonnés, a
affirmé mercredi le ministre du Redressement productif, Arnaud
Montebourg, sur France Inter.
Un centre d'appel téléphonique. © Jupiterimages / Thinkstock
20 centimes par mois. C'est ce que coûterait, en moyenne, la relocalisation
en Franc de 10;000 emplois dédiés à l'assistance technique des
opérateurs télécoms, selon le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, interrogé sur France Inter. M. Montebourg et la ministre déléguée à l'Economie numérique, Fleur Pellerin, ont reçu mardi les dirigeants d'Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free.
Début juillet, SFR et Bouygues Telecom
ont annoncé des plans de départs volontaires destinés à "sauvegarder
leur compétitivité" face à l'arrivée en janvier sur le marché de la
téléphonie mobile de Free Mobile
et de ses tarifs très compétitifs. Les ministres ont notamment demandé
aux opérateurs s'ils pouvaient rapatrier en France une partie de leurs
centres d'appel (hotlines), délocalisés pour bon nombre au Maghreb pour
des raisons de coûts, et qui emploient des milliers de personnes
localement.
Contrepartie à la relocalisation
"Nous
leur avons dit que nous souhaitions qu'ils reviennent sur leurs mesures
de destruction d'emplois. Et les opérateurs ont fait des propositions
en contrepartie desquelles ils seraient prêt à éviter des destructions
d'emplois", a indiqué Arnaud Montebourg.
"Pour 10.000 emplois relocalisés sur le territoire, cela coûterait en
moyenne par forfait et par mois une vingtaine de centimes de plus pour
les consommateurs", a-t-il affirmé.
"Donc est-ce que les consommateurs sont prêts à accepter une légère hausse de prix en contrepartie de la relocalisation
d'emplois qui sont en train d'être détruits? Cette question mérite
d'être posée au plan national", a estimé le ministre. Les télécoms sont
"un secteur performant, quand même encore en croissance, avec pas de
concurrence mondiale. Il est inacceptable que dans un secteur sans
concurrence internationale, on se retrouve avec des destructions
d'emplois", a-t-il réaffirmé.
Le gouvernement
doit présenter à la rentrée "un train de mesures qui permettra d'éviter
la casse sociale et de relancer les investissements, de réconcilier
l'intérêt des consommateurs et celui des salariés", a annoncé mardi Fleur Pellerin.
le 18 juillet 2012 à 10:52
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